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Fragments d'un discours amoureux

création passée
d'après Roland Barthes

création le 9 mars 2010 à l'Espace des Arts, Scène nationale de Châlon-sur-Saône

équipe de création 

Mise en scène Arnaud Churin

Collaboration artistique Emanuela Pace, Philippe Marioge et Gilles Gentner

 

équipe administrative

Administration Véronique Felenbok

Diffusion Antoine Blesson

Production Clara Prigent

interprètes

avec Arnaud Churin, Scali Delpeyrat et Luciana Botelho

Production La Sirène Tubiste

Coproduction Espace des Arts, Scène nationale de Châlon-sur-Saône

Avec le soutien de la MC93

Avec l’aide à la production de la DRAC Île-de-France et de l'Arcadi

Les fragments de ce discours ne peuvent être dits que par des amoureux. Deux amoureux qui tenteront de déciller leur regard sur l’amour. Ils ne veulent pas « connaître » l’amour, ils veulent l’affirmer. Chacun prisonnier dans cette solitude, que désormais nous savons commune à tous, ils sont amoureux. Mais de qui ? C’est pour tendre cette dimension de la chair que nous avons voulu, en plus des deux comédiens joindre une danseuse. Pour qu’au-delà des déterminations, hétéro /homo il y ait une incarnation, donc une crédibilité dans les situations qui sont développées. Le trio finalement, renforce la solitude et le « quant à soi » de chacun des interprètes. C’est de cette solitude tellement reconnue par le public, tellement détaillée par la maladie que l’amour provoque de vouloir être exact dans son ressenti, que le spectateur « Umpfe ». Il peut projeter à loisir ses situations de langage à lui, les fragments de son vécu amoureux car la « distribution » n’impose pas un lien. Tantôt l’un tantôt l’autre sont délaissés, et la fille dans certains cas est la poule d’une expérience, ou une émanation du texte lui-même. L’ensemble doit être de nature à « déplier » la complexité du texte, à se réjouir de son entendement. L’espace dans lequel évolue les interprètes est nu, afin que toutes les situations soient vraisemblables sans qu’aucune d’entre elles n’aient besoin d’être accessoirisées. La langue de Barthes est tellement juste, tellement équilibrée que tout doit concourir à en faire le centre de la représentation. Pour rencontrer les solitudes qui sont sur scène il faudra que notre esthétique reste extrêmement légère et que les images qu’elle pourrait déployer proviennent des interprètes. Ils sont auto-suffisants, c’est eux qui sont l’objet de leur propre discours, puisque « c’est un amoureux qui parle et qui dit ». Aucune machinerie extérieure ne saurait être mise en place, ce sont les interprètes qui doivent tout produire, tout faire advenir.

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